Paix et Justice au Moyen-Orient
STRASBOURG, le 7 novembre 2011
Moyen-Orient à la croisée des chemins
Soutenu par les Etats-Unis, Israël fait entendre les tambours de la guerre au Moyen-Orient et parle du «Droit international». En effet, l’«Agence internationale de l’énergie atomique» (AIEA), prétend que le programme atomique de l’Iran renferme un volet militaire, contraire aux engagements pris par l’Iran. Des «preuves», comme celles apportées par l’administration Bush pour justifier son agression contre l’Irak de Saddam Hussein, ne manquent pas. Ainsi, les Etats-Unis et Israël se font passer pour des Etats «respectueux» et «garants» du Droit international.
De l’Iran, d’Israël et des Etats-Unis, lequel est le vrai «hors la loi»? Un retour sur l’histoire de la diplomatie moderne montre que «le rôle de l’ONU est de faire respecter le «droit international» lorsque celui-ci va dans le sens des intérêts américains» (François Lazar-Mouvement de la Paix). Le récent vote à l’UNESCO autorisant la Palestine à siéger au sein de l’institution comme membre à part entière a été rejeté par les Etats-Unis et Israël qui ont suspendu leur cotisation. N’est-ce pas un refus du Droit international? La résolution 181, prévoyant explicitement l’établissement d’un Etat palestinien sur 46% de la Palestine historique n’est toujours pas appliquée par Israël. La résolution 465, adoptée en 1980 demande à Israël de «démanteler les colonies existantes» dans les territoires occupés en 1967, tout en précisant que toutes les mesures prises par Israël pour «changer le caractère physique, la composition, la structure institutionnelle ou le statut des territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967, Jérusalem y compris, n’ont pas de base légale» et constituent des violations flagrantes du droit international. Tout le monde sait ce qui est advenu de ladite résolution : avec l’approbation des Etats-Unis, Israël développe encore davantage ses colonies dans les territoires occupés.
Samedi 8 octobre, le New York Times a révélé que, bafouant le droit international, «Obama a autorisé l’assassinat d’Anouar-Aulaqi un citoyen américain, imam radical yéménite, le 30 septembre, par un tir d’un drone de la CIA» (Le Monde du 14/10/2011).
Des «assassinats ciblés» sont couramment pratiqués par différentes administrations américaines –en particulier sous Georges Bush- et par Israël. Barack Obama qui avait promis d’être exemplaire en matière de droits de l’homme n’a pas tenu parole et, par drones interposés, pratique de tels assassinats au Yémen et au Pakistan dont la souveraineté est bafouée. Encore un cas de non respect du droit international. «Actionnés par la CIA, des drones Predator y [au Pakistan] lâchent leurs missiles sur des repaires identifiés comme «ennemis», tuant les «terroristes» mais aussi des civils (…) Ces frappes, qui causent aussi des victimes civiles (en nombre indéterminé), attisent l’antiaméricanisme au Pakistan, où les éléments les plus nationalistes dénoncent la «violation de la souveraineté nationale»» (Frédéric Bobin- Le Monde du 27/01/2011).
Selon une étude américaine publiée par l’université Brown, depuis le 11 septembre 2001, les conflits américains dans le monde ont causé 225000 morts et 365000 blessés (Le Monde du 3-4/7/2011). Pour chaque crime commis dans un pays tiers (en Libye de Kadhafi ou en Irak de Saddam Hussein) la «communauté internationale» brandissait la menace de la «Cour pénale internationale» (CPI). Arrivera-t-on un jour à traduire les Etats-Unis devant la CPI pour tant de crimes commis depuis le 11 septembre ?
Philippe BERNARD, journaliste du quotidien Le Monde (14/10/2011) rapporte les critiques de Human Rights Watch (HRW) qui fustige «le refus» de M. Obama de rendre publiques les bases légales de l’opération menée au Yémen. Ce raid, souligne l’organisation, constitue un précédent dangereux, utilisable par des régimes autoritaires : «la Chine pourrait-elle en toute légalité ordonner une frappe mortelle contre un militant ouïgour vivant à New York ?»
Force est de constater que les Américano-israéliens usent et abusent amplement de l’arme de mensonge pour détourner l’opinion mondiale de leurs propres échecs. Le dernier mensonge en date est l’histoire abracadabrante du soi-disant «attentat» contre Adel Al-Jubeir ambassadeur saoudien aux Etats-Unis. Selon Corine Lesnes, journaliste au quotidien Le Monde (15/10/2011) «le scepticisme n’était pas entièrement dissipé à Washington sur la «bizarrerie» du scénario. D’autant plus que la personnalité du suspect principal, un vendeur de voitures d’occasion du Texas, tranche avec le professionnalisme généralement prêté aux commandos iraniens.»
Comment interpréter la forte montée des tensions au Moyen-Orient ? Deux éléments devraient être pris en considération : le retrait des Etats-Unis d’Irak, puis d’Afghanistan et la naissance du «printemps arabe».
Les Américains ne se retirent pas en position de force. En effet, les Etats-Unis, endettés et affaiblis, ne sont plus en mesure de mener des guerres sur plusieurs fronts ou de réaliser des dépenses militaires colossales comme à l’époque de Georges Bush. Le budget de la défense devrait baisser de 450 milliards de dollars sur dix ans. «3700 milliards de dollars, soit le quart de la dette américaine : c’est le coût des conflits dans lesquels les Etats-Unis se sont engagés depuis le 11 septembre 2001.» (Etude américaine publiée par l’université Brown- Le Monde du 3-4/07/2011). «Pour la seule année 2012, le prix de l’intervention américaine en Afghanistan atteindra 120 milliards de dollars » (Le Monde du 01/07/2011).
«Le printemps arabe» est une des conséquences de l’affaiblissement des positions américaines au Moyen-Orient. C’est le printemps des mouvements de libération nationale à caractère islamique que la propagande occidentale qualifie de salafiste ou d’«islamiste», donc répréhensible. Cette idéologie est aujourd’hui la seule en mesure de mobiliser la masse des croyants anticolonialistes contre la domination occidentale qui a trop duré.
On peut ne pas être d’accord avec l’idéologie rétrograde et moyenâgeuse prônée par les mouvements de libération au Moyen-Orient. Mais, ces mouvements ont un caractère anticolonialiste et devront être soutenus par les peuples d’Occident.
Malheureusement, tel n’est pas le cas. Les intellectuels des pays occidentaux sont paralysés par la propagande de leurs gouvernements qui mettent l’accent sur les «droits de l’homme» pour mieux combattre l’inspiration des peuples à la souveraineté. Tel fut le cas de la Libye qui, après 42 années de souveraineté nationale, repasse sous la coupe de l’Occident.
«Le printemps des mouvements de libération nationale» révèle une modification des rapports de force au Moyen-Orient qui profite amplement aux peuples et nations de la région et à l’Iran qui, malgré ses multiples problèmes économiques et sociaux, y voit un renforcement de ses positions dans la région.
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