5.11.08

Spéciale élections américaines

Paix et Justice au Moyen-Orient

STRASBOURG, le 31 août 2008

cpjmo@yahoo.fr


REDIFFUSION


Ce que révèle le discours d'Obama à Berlin


Quelle différence entre le "nouveau Moyen-Orient" de Georges Bush et l'"aube nouvelle" de Barack Obama?


Le Monde du 26 juillet 2008 a publié une traduction intégrale du discours de Barack Obama, prononcé le 24 juillet à Berlin, devant près de 200 000 Allemands, apparemment enthousiastes et gagnés par l'"Obamania", phénomène entretenu par les médias occidentaux.


Tous les sujets de politique internationale y étaient abordés, donnant à ce discours, un avant goût du programme qui sera appliqué en cas de victoire (attendue) du candidat démocrate à la Maison Blanche.


Que révèle le discours de Barack Obama sur la puissance américaine, l'OTAN, les murs de division (les mots "mur" ou "murs" ont été prononcés à 14 reprises) et le Moyen-Orient?

L'analyse qui suit concerne uniquement le discours de Barack Obama à Berlin et ne préjuge en rien des changements éventuels qui interviendraient, sous la pression des forces progressistes, si l'actuel candidat démocrate devenait président.


Un rappel historique est utile: à son arrivée au pouvoir, Georges Bush avait deux atouts majeurs: la disparition soudaine de l'Empire soviétique et la puissance de l'économie américaine, loin des problèmes qu'elle connaît actuellement (crise des crédits hypothécaires, baisse du dollar, pillage des richesses du pays par le complexe politico-militaro-industriel, vol organisé et systématique des crédits alloués à l'Irak et à l'Afghanistan, appauvrissement des ménages américains, etc.).


A l'époque, l'arrogance et l'unilatéralisme constituaient les deux piliers de la politique étrangère de l'administration Bush. Le Maccartisme lui servait de base idéologique: ceux qui ne sont pas avec nous, sont contre nous!


La France et l'Allemagne, opposées à la guerre d'Irak, étaient taxées de "vieille Europe", ridiculisées par les médias américains, gagnés à la cause néoconservatrice. La répression, théorisée dans le "Patriot act", a même gagné les Etats-Unis. L'union à la carte avait remplacé l'unité occidentale qui prédominait avant la disparition de l'Union soviétique. La Pologne, l'Ukraine, la Géorgie, la Roumanie, la Corée du sud comme certains pays d'Amérique Latine, pays sans importance stratégique, furent recrutés pour participer à la nouvelle croisade colonialiste des Etats-Unis au Moyen-Orient. La prédominance des intérêts américains remplaça les lois internationales, et l'ONU fut transformée en exécutant des désidératas de l'Oncle Sam.


L'Irak fut envahi illégitimement et le vassal israélien des Etats-Unis continua de bafouer les lois internationales, en construisant une société d'apartheid en Israël et dans les territoires occupés.


Quelques années plus tard, les guerres d'Irak et d'Afghanistan sont devenues des fardeaux financiers et humains, difficiles à supporter par une seule puissance, aussi grande soit-elle. Les élections à mi-mandat de novembre 2006 et l'échec des républicains, ont montré que les Etats-Unis sont gagnés par le doute. Les impasses de la guerre et les mauvaises nouvelles de l'économie américaine ont fini par achever le rêve néoconservateur de dominer le monde pour mille ans.


C'est dans une telle situation que la France et l'Allemagne ont fini par se joindre aux Etats-Unis, en s'engageant davantage en Afghanistan et en s'associant totalement à sa politique guerrière au Moyen-Orient. Une manière d'avouer, entre autres, que l'échec des Etats-Unis pourrait préfigurer celui de tout l'Occident, suivi du recul de l'influence occidentale dans le monde.


Conscient de l'échec de l'unilatéralisme, des limites de la puissance américaine et sans jamais mettre en cause sa suprématie, Barack Obama insiste aussi sur les limites de la puissance militaire et diplomatique des Etats-Unis et prône l'amitié euro-américaine: "Nous ne pouvons pas nous permettre d'être divisés. Aucune nation, aussi grande et puissante soit-elle, ne saurait relever seule de tels défis". De ce point de vue, il y a continuité de la politique de l'actuelle administration qui, depuis le 7 novembre 2006, a peu à peu enterré, à son tour, l'unilatéralisme.


La reconnaissance des limites de la puissance (militaire et financière) des Etats-Unis se révèle lorsque B. Obama parle de l'Afghanistan: "Les Etats-Unis ne peuvent agir tout seuls. Les Afghans ont besoin de nos soldats et des vôtres". Finie donc, l'époque où les néoconservateurs projetaient de s'impliquer simultanément sur trois fronts à la fois et dénigraient ou minimisaient: "l'importance de l'Europe pour notre défense et notre avenir".


Concernant l'OTAN, B. Obama entretient la confusion, mélangeant sciemment les époques. En parlant du "miracle allemand", il évoque l'OTAN, "la plus belle alliance jamais conçue pour la défense de notre sécurité commune". En effet, ladite alliance a été conçue pour contrer le "Pacte de Varsovie", présent au cœur de l'Europe et qui menaçait la "sécurité" de l'Europe occidentale. Depuis l'arrivée au pouvoir de l'administration Bush, l'alliance atlantique a complètement changé de mission, se transformant en un outil de domination colonialiste américain, agissant en Afghanistan. B. Obama ne met nullement en cause la nouvelle mission de l'OTAN. Il souhaite même qu'en Afghanistan: "la première mission de l'OTAN hors d'Europe réussisse". B. Obama va jusqu'à utiliser les termes employés par Georges Bush: "Pour les Afghans, et pour notre sécurité à tous, le travail doit être fait". Car :"trop d'intérêts [il s'agit des intérêts colonialistes- NDLR] sont en jeu pour que nous puissions faire marche arrière maintenant".


B. Obama est, on ne peut plus, clair: il est sur la même longueur d'onde que les néoconservateurs et sera le défenseur zélé de la politique colonialiste de la bourgeoisie américaine dont la "sécurité" s'étend jusqu'à Hindou Koch!


Sous B. Obama, y aura-t-il un changement de politique palestinienne? Evoquant la chute du "mur de Berlin", B. Obama dit: "les murs ne sont pas tombés qu'à Berlin, ils sont aussi tombés à Belfast (...) dans les Balkans (...) en Afrique du Sud (...) les murs peuvent être abattus, l'Histoire nous le rappelle sans cesse". Même s'il insiste, à juste titre, qu'"aucun mur ne doit plus séparer les races et les ethnies, les citoyens de souche et les immigrés, les chrétiens, les juifs et les musulmans. Voilà les murs qu'il faut aujourd'hui abattra", un lecteur averti ne trouve rien, dans le discours de B. Obama, ni sur le "mur de séparation" qu'érige Israël en Cisjordanie, ni sur la clôture de séparation qu'érige les Etats-Unis à leur frontière avec le Mexique.


Comme ses prédécesseurs, B. Obama soutient la destruction des murs qui empêchent la suprématie des Etats-Unis, aussi bien à Berlin que dans les Balkans. Le "mur de séparation" en Cisjordanie, conforme aux intérêts des Américano-israéliens, ne mérite même pas de figurer sur la liste des murs à abattre. Là encore, la continuité de la politique du trio Bush-Sharon-Olmert semble évidente.


Quant au Moyen-Orient, B. Obama suggère que "le temps est venu d'une aube nouvelle". Tout porte à croire qu'il s'agisse d'une nouvelle variante du "nouveau Moyen-Orient", prédit, avec le succès qu'on lui connaît, par Georges Bush et Condoleezza Rice, pendant la guerre d'agression israélienne, d'été 2006, contre le Liban.


Que se cache derrière la politique d'"aube nouvelle" de B. Obama? En s'adressant à la chancelière allemande, B. Obama dit: "mon pays doit s'unir au vôtre et à l'Europe tout entière pour adresser un message clair à l'Iran, qui doit renoncer à ses ambitions nucléaires. Nous devons soutenir les Libanais [le clan Hariri- NDLR] (...) ainsi que les Israéliens et les Palestiniens [Olmert et consorts et Mahmoud Abbas-NDLR] qui cherchent une paix solide et durable". Rien sur la colonisation de la Cisjordanie par Israël, ni sur le développement des colonies. Alors que personne ne croit plus aux pourparlers de paix, qualifiés de "trompe l'œil" par Hani Al-Masri, éditorialiste au quotidien panarabe Al-Hayat, qui affirme:" il n'y a jamais eu de processus de paix. Tous ce que nous avons vu depuis six mois, c'est davantage de colonie, de mur et de raids militaires. Les négociations n'ont servi qu'à masquer les faits accomplis israéliens" (LM du 02/08/08). Là encore, la continuité de la politique de l'administration Bush, sur l'Iran, le Liban et la Palestine est manifeste: étendre la suprématie américaine sur le reste du Moyen-Orient en visant l'Iran qui mène une politique anticolonialiste radicale.


Hormis le désengagement progressif des forces combattantes américaines du bourbier irakien, le programme de politique étrangère de B. Obama, révélé lors de son discours à Berlin, ressemble, à s'y méprendre, à celui de l'administration sortante.


Il y aura, peut-être, un changement de méthode, souligné par Hubert Védrine, ancien ministre français des affaires étrangères, et théorisé par Fareed Zakari, journaliste centriste américain d'origine indienne (Le Monde Diplomatique- août 2008).


Selon H.Védrine: "Bien sûr, il s'agit toujours, pour Zakaria, de préserver les intérêts vitaux des Etats-Unis, leur leadership, mais intelligemment, de façon bismarko-rooseveltienne si l'on peut dire, en maniant le smart power du professeur Joseph Nye, de Harvard". Dans la note concernant Joseph Nye, H.Védrine écrit: "Nye fut l'inventeur du concept de soft power ("puissance douce"). Il utilise désormais celui de smart power ("puissance intelligente"), qui renvoie à un équilibre entre puissance militaire et puissance d'attraction".


Pour l'instant, tout porte à croire que, pour corriger les énormes dégâts causés par la brutale administration Bush, B. Obama, souhaiterait incarner le smart power. L'avenir nous dira si le colonialisme "soft" ou "smart" réussira mieux que l'ancienne version, plus brutale, incarnée par l'administration Bush.

19.10.08

Analayse 22

Paix et Justice au Moyen-Orient

STRASBOURG, le 19 octobre 2008

cpjmo@yahoo.fr


Moyen-Orient, Asie centrale: même politique de répression et de division colonialiste


Le colonialisme occidental n’a vraiment pas changé de pratique. Après la phase d’agression et de pillage, c’et celle du mépris à l’égard des cultures des pays conquis. La rébellion des patriotes est réprimée dans le sang et une organisation sociale et militaire des pays, fondée sur le communautarisme et la religion, parachève la conquête.


«Le livre noir du colonialisme» (sous la direction de Marc Ferro) fournit de précieuses informations. «L’historien Macaulay, membre du conseil de Bentinck, donna la mesure du mépris pour les cultures de l’Inde dans une phrase de sa célèbre «Note sur l’éducation» de 1835: «Un rayon d’une bonne bibliothèque européenne vaut toute la littérature indigène de l’Inde et de l’Arabie».


Qu’est-il arrivé aux rebelles indiens de la rébellion de 1857? «Des centaines d’insurgés furent pendus ou ligotés à la bouche des canons et «volatilisés».


Parlant du «cynisme moral» des colonisateurs, «Le livre noir» nous apprend que: «l’opiomanie de l’Inde, en conjonction avec l’alcoolisme, a été l’un des moyens auxquels l’Angleterre a eu recours pour maintenir sa domination».


La ressemblance de la politique colonialiste britannique avec celle pratiquée en Palestine, en Irak et en Afghanistan est plus que troublante, si l’on se réfère à l’organisation sociale imposée par les Britanniques à l’Inde: «On favorisa l’aristocratie terrienne pour s’attacher cette classe qui avait fourni trop de chefs à la révolte, et pour encadrer plus efficacement à travers elle les masses paysannes qui lui étaient fidèles. On renforça d’une façon générale les hiérarchies sociales indigènes. L’armée des Indes, en même temps, fut rééquilibrée (…), et réorganisée sur la base des castes et des religions. Fractionnée en communautés homogènes, elle devint en effet moins susceptible de faire bloc contre ses maîtres.»


Les colonialistes israéliens, soutenus par leurs maîtres de la «communauté internationale», refusant la victoire électorale du Hamas, ont encouragé -et réussi- la division des deux branches de la résistance palestinienne, prolongeant ainsi la domination sioniste. Saisissant l’occasion du «sommet d’Annapolis» du 27 novembre 2007, le Fatah, influent en Cisjordanie, s’est rapproché d’Israël, qui en profita pour isoler le Hamas dans la bande de Gaza et augmenter le nombre de ses chechpoints de 8%. «Ce qui signifie que les autorités israéliennes n’ont absolument rien entrepris sur le terrain pour faciliter la création d’un Etat palestinien (…) et que la mainmise sur la Cisjordanie s’est accentuée» (Michel Bôle-Richard, correspondant à Jérusalem du journal Le Monde- 09/10/08). Pendant ce temps, la répression israélienne de la rébellion palestinienne continue à faire des victimes parmi la population palestinienne: «494 Palestiniens ont été tués par les forces de sécurité, et parmi eux 76 enfants, pour la période allant jusqu’au 4 août» (Même référence).


Reprenant les conclusions du «Livre noir du colonialisme», on peut dire la même chose des objectifs sionistes: La réorganisation de la Palestine «fractionnée en communautés homogènes, elle devient en effet moins susceptible de faire bloc contre ses maîtres».


La situation est telle qu’«un courant d’opinion, qui est en train de prendre forme, demande à ce que l’Autorité palestinienne soit dissoute et qu’Israël prenne en charge la population des territoires occupés» (même référence). S’agirait-il d’une première victoire de la politique israélienne de répression sanglante et de division? L’analyse de la lutte de libération du peuple palestinien montre qu’il n’en est rien. En effet, le 6 août 1982, encerclés à Beyrouth par l’armée israélienne, Yasser Arafat et ses lieutenants furent exilés à Tunis le 30 août de la même année. La guerre israélo-palestinienne semblait s’achever par la victoire définitive de l’armée israélienne sur la résistance palestinienne. C’était ne pas compter avec le génie du peuple palestinien qui inventa l’«Intifada», la pierre contre le char d’assaut. Israël a battu en retraite et Yasser Arafat entra triomphalement à Gaza le premier juillet 1994.


Actuellement, pour déjouer les manœuvres de division de l’Etat d’Israël, d’autres types de lutte se mettent en place en Palestine, comme on l’a vu lors des affrontements à Saint-Jean-d’Acre qui, selon Michel Bôle-Richard, envoyé spécial du journal Le Monde «remettent en cause la coexistence entre Juifs et Arabes». Le pari israélien de diviser pour mieux régner est loin d’être gagné.


La politique de «diviser pour mieux régner» se pratique à une échelle beaucoup plus importante en Irak, par l’occupant américain. Dès le premier jour de l’occupation, les sunnites d’Al-Anbar ont pris les armes, assénant des coups durs aux envahisseurs. La réplique traditionnelle fut immédiatement appliquée par le général Petraeus, chef des forces américaines en Irak. Les chefs tribaux furent achetés et cent milles supplétifs, payés au prix de 300 dollars, furent «retournés», regroupés dans des «comités du réveil». Les quartiers de Bagdad ont été «homogénéisés», constitués désormais de quartiers chiites, d’une part, sunnites, d’autre part, savamment séparés par des blocs de béton. La résistance, de son côté, a également changé de tactique pour s’adapter à celle des forces d’occupation et des rapports de force régionales. Parallèlement au harcèlement des forces d’occupation, samedi 18 octobre, des dizaines de milliers de partisans du leader chiites Moqtada Sadr ont manifesté à Bagdad, exigeant le départ des troupes étrangères. La réussite est loin d’être à portée de main des Américains qui, malgré leur «optimisme», n’ose pas encore rapatrier leurs forces militaires.


Promu chef des forces américaines pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, le général Petraeus prodigua ses conseils de division au gouvernement afghan qui les a appliqué dans les zones de conflits. «Karzaï a mis en place le versement de pensions à certaines tribus du Waziristan» (Le Monde du 20/09/08). Jacques Follorou (J.F.), journaliste du Monde écrit: «la présence de Kaboul est également apparue au sujet du conflit qui oppose les chiites et les sunnites dans l’agence tribale de Kurram (…) Ces affrontement durent depuis avril 2007 et ont fait plusieurs centaines de morts et près de 300 000 déplacés» (LM du 20/09/08). Par ailleurs «les Pakistanais ont même affirmé que des soldats afghans étaient venus se battre aux côtés des chiites pour semer le désordre» (J.F., LM du 20/09/08).


De son côté, Islamabad «encourage la formation de milices tribales contre les talibans» (LM du 17/10/08). Ainsi «A Bajaur même, épicentre du conflit actuel, les tribus Salarzai, Chamang et Utmankhel se sont dressées contre eux (les insurgés). A Khyber, zone stratégique par où transite le commerce avec l’Afghanistan, les Mullagori ont fait de même» (LM du 17/09/08). Le journaliste (Frédéric Bobin) a oublié de préciser que «la principale voie de ravitaillement des troupes alliées passe actuellement par le port pakistanais de Karachi, puis par le col de Khyber, dans la province pakistanaise du Nord-Ouest, une région frontalière peu sûre où les camions chargés de matériel militaire et de carburant sont régulièrement attaqués par les talibans» (Laurent Zecchini, LM du 13/09/08). Conséquences des attaques: «certaines bases militaires du sud de l’Afghanistan manquaient de tout, et qu’elles avaient «arrêté tous les mouvements et toutes les offensives parce qu’elles étaient à court de carburant »» (Syed Saleem Shahzad- Le Monde Diplomatique d’octobre 2008).


Le général Petraeus met en place une autre stratégie différenciée: «l’OTAN décide de s’attaquer à la production d’opium en Afghanistan». Cette stratégie poursuit deux objectifs: transformer la guerre colonialiste en une guerre contre l’opium, plus présentable aux yeux de l’opinion mondiale, et, selon l’occupant occidental, priver la résistance anticolonialiste de sources de financement. Mais il y a un hic! «Tous les experts savent par exemple que les circuits de la drogue sont protégés par des «chefs de guerre» parfois proches du pouvoir (…) Ahmed Wali Karzaï, frère du président afghan, est mêlé à ce trafic» (Laurent Zecchini- LM du mois d’octobre non daté). Le président fantoche et ses proches s’enrichissent et le nombre de drogués ne cesse d’augmenter en Afghanistan.


On retombe sur les conclusions du «Livre noir du colonialisme» : «l’opiomanie de l’Inde, en conjonction avec l’alcoolisme, a été l’un des moyens auxquels l’Angleterre a eu recours pour maintenir sa domination». C’est tout l’Occident colonialiste (coalition d’une quarantaine de pays, France et Allemagne comprises), qui participe à l’intoxication et la dégénérescence morale des Afghans, crime contre l’humanité visant un peuple qui ne s’est jamais plié à la soumission des puissances étrangères.


La politique de répression, de division et d’intoxication n’a pas résisté à la volonté émancipatrice des Indiens. Malgré ses vieilles recettes, maintes fois expérimentées et maintes fois vouées à l’échec, l’Occident colonialiste, pourra-t-il faire mieux au Moyen-Orient et en Asie centrale? Les dépenses colossales des guerres en Irak et en Afghanistan ont largement contribué à la crise économique que connaissent les Etats-Unis. Une fois de plus, la défaite et le discrédit frappent à la porte de l’Occident colonialiste.